Lycée du Haut-Barr

- 67700 Saverne -

 

 
Viernes de 29 marzo 2019 : le grand départ pour Manresa
 
¡Adiós papá, adiós mamá ! C’est parti pour 16 heures de route, entrecoupées de pauses repas et détente. L’ambiance est au beau fixe dans le bus, les élèves chantent joyeusement. 
Ponctualité alsacienne oblige, nous arrivons à 9 heures pile devant le lycée LLuis de Peguera. Les correspondants nous accueillent à bras ouverts. L’établissement nous offre un petit déjeuner copieux et les jeunes profitent du soleil pour entamer une partie de football dans la cour.
 
 
 
 
-¿Quién tiene la pelota ?
 
 
 
 
Chacun rejoint sa famille respective : les Français font ainsi connaissance avec les parents de leur correspondant. Le samedi soir, tout le monde se retrouve sur la place pour un pique-nique nocturne. 
Et le dimanche, nos lycéen·nes découvrent une délicieuse spécialité catalane appelée : calçot. Ce sont des oignons nouveaux cuits dans des flammes. On ôte la peau noircie pour déguster la chair tendre des légumes. 
-¡Tengo las manos negras !
Les adolescents·es ont rechargé les batteries pour entamer une semaine riche en découverte.
 
 
Lunes, 1° de abril  ¡BARCELONA !
 
 
 
Cap sur la capitale de la Catalogne. Aujourd’hui, les correspondants espagnols restent au lycée, car les examens approchent. Nos 27 lycéens·nes visitent librement le quartier de la cathédrale : patios plantés d’orangers, façades médiévales, vénérable Plaza del Rey… toute l’architecture respire le Moyen Age et la Renaissance.
Nous faisons un bond dans le temps, en découvrant le Palau de la Música, un édifice conçu au début du XXème, par LLuis Domenech i Montaner.
Enchantés par la fantaisie colorée des mosaïques et des balustrades en verre, les jeunes passent de surprises en surprises. Les « trocadis » -faïences brisées, collées sur les colonnes- brillent au soleil, la musique d’un orchestre s’élève depuis la salle de concert.
Nous entrons et là… ! Des poissons outremer, des lottes dorées, des raies d’argent, des squales vert de gris ! Un aquarium s’élève devant la scène : il suffit d’enfiler une combinaison de plongée pour nager parmi les poissons, en écoutant trompettes et hautbois, violoncelles et timbales.
 
 
Trempés mais ravis, les adolescents·es rendent les palmes, masques et tubas pour remonter dans le bus, direction : la Sagrada Familia.
 
 
 
Un rapide « pica pica » plus tard, nous voici devant la basilique moderniste, fruit de l’imagination sans limites : celle de Gaudí. Une guide détaille pour nous la joyeuse façade de la Nativité, et son triste pendant : la façade de la Passion.
-Pourquoi Judas fait-il partie des apôtres, alors qu’il a trahi Jésus ? demande Abigail.
-Il était apôtre avant le « baiser de Judas » que tu vois ici, sur la sculpture, avec le serpent qui représente la trahison.
Tu vois ces 4 tours ? Quand l’église sera finie, elle aura 18 tours : 4 pour les évangélistes, et 12 pour les apôtres. Celle de Judas sera attribuée à Matthias.
Gaudí célèbre la nature partout : feuillages de fer, animaux de pierre, coupes de fruits en céramique... Et quand nous entrons, ¡Santa María, madre de Dios ! c’est un éclaboussement de lumières multicolores, versées à flots par les vitraux !
Une forêt de puissantes colonnes répercute les reflets, ramasse les couleurs pour les projeter vers le ciel de pierre.
Quel dommage… il faut déjà quitter ce temple magique.
 
 
-¡Rápido, rápido, vamos al autobús !
Vamos al Park Güell, construction de Gaudí.
 
 
De vertes perruches crient à tue-tête dans les palmiers ; le romarin, les fleurs distillent leurs parfums printaniers, et le vaste ruban bleu de la mer répond au banc ondulé, dont chaque vague s’orne de mosaïques.
Chers élèves, nous vous laissons trente minutes pour trouver « el bosque de columnas ».
Une élève pointe du doigt la Méditerranée : «Regardez ! Là-bas, tout droit, c’est l’Afrique ! » Par respect pour Julia et son professeur de géographie, nous tairons le nom de cette jeune fille. (D’ailleurs, nous tenons à préciser qu’elle n’a pas mangé dans le bus alors que c’était interdit… Ou si peu)  
Repus de merveilles colorées, nous regagnons Manresa et nos familles d’accueil.
-Vous voyez les aiguilles de Monserrat ? Demain, nous les escaladons !
-Nous montons tout là-haut ?
-Tout là-haut!
-¡Caramba !
 
 
 
Martes 2 de abril de 2019
 
 
A l’assaut des aiguilles de Montserrat !
¡El martes ni te cases ni te embarques ! 
Le mardi, ne te marie pas, ne t’embarque pas ! 
Le proverbe a été respecté (sauf erreur) : aucun·e élève n’a la bague au doigt, et personne n’est parti en bateau. En revanche, sept binômes se sont rendus à Barcelone pour assister au concours de théâtre auquel participent les élèves de « bachibac » (bac franco-espagnol), pendant que les autres escaladaient les aiguilles de Montserrat, loin au-dessus du célèbre monastère. Surmontant leurs réticences à la vue des pics à gravir, les jeunes ont vaillamment arpenté les monts pour atteindre une crête venteuse. Bel exploit ! Et quelle vue ! Sur 360° se déploient les montagnes, les vignes en contrebas, la ville de Manresa, et celle de Barcelone.
Deux jeunes filles prises de vertige ont été soutenues, dans un bel élan de solidarité, par leurs camarades :
-¿Necesitas algo ?
-¿Te doy mi zumo de naranja ?
- Aquí tienes frutos secos, y azúcar.
Bravo les élèves, vous êtes formidables !
La randonnée offre des surprises à chaque détour de sentier : ici les roches forment un éléphant, un orang-outang, un moine chauve… Là, de délicates jonquilles percent les sous-bois. Et là…
-¡Mira, son cabras ! (chèvres)
-¡Claro que no : son gamuzas! (chamois)
-C’est vrai, regarde : ils ont de longues cornes striées.
-¡Qué suerte verlos aquí ! (C’est une chance de les voir ici !)
-¡Vamos amigos ! Tenemos que subir ahí arriba.
Le « pica pica » de onze heures est le bienvenu ; les échanges évoluent, entre Catalans et Français. On chante, on discute dans une langue ou dans l’autre, on commente les habitudes alsaciennes et catalanes, au rythme de la marche.
Voici la crête ! Ouf ! Quel vent ! Redescendons vite au monastère.
A 13h45 -incroyablement tôt pour les Catalans-, les adolescents se restaurent copieusement.
Notre excursion en chiffres :
-3h30 de marche et ½ h de pica pica
-600 mètres de dénivelé
-10km de randonnée
-20 000 pas x (39 élèves + 4 professeur.es) = 860 000 pas (Pfouh ! Il y a des nombres qui font mal aux pattes !)
-4 ampoules et 2 vertiges
-43 pique-niques
-24 256 protestations
-17 larmes
-Et mille sourires à l’arrivée !
Demain : retour à Barcelone. 
 
Los profes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Miércoles, 3 de abril

BARCELONA GÓTICA Y MODERNISTA
A nous, Barcino ! C’est le nom romain de la cité antique.
Aujourd’hui, c’est la ville médiévale, appelée « Barciluna » par les Maures qui nous intéresse. En binômes et en groupes franco-catalans, les jeunes participent à un rallye pédestre dans le quartier gothique. Munis d’un dossier préparé par Gemma, la professeure de nos correspondant.es, les élèves apprennent que les célèbres Ramblas qu’ils parcourent étaient autrefois un canal qui conduisait l’eau   jusqu’à la mer.
-Vamos al Portal de l’Angel.
-Sí. Mira, no queda nada del acuaducto romano (Regarde, il ne reste rien de l’aqueduc romain).
-Sólo vemos un arco. (On voit seulement une arche).
-¿Señor, puede sacarno una foto, por favor?
-¡Gracias!
-Nous avons déjà fait 6 photos pour le rallye, il n’en reste que 12.
-On entre dans l’église gothique de Santa María del Pi ?
-Vale.
Plus loin, les apprentis historien·nes reconnaissent la cathédrale… et les cris des oies dans le cloître !
L’édifice est bâti dans un style gothique flamboyant, spectaculaire, où la finesse des ornements n’a d’égale que la richesse des retables et des vitraux. La construction de cette cathédrale s’étend du XIIIème au XIXème siècle : 700 ans !
-Et toi qui trouvais que les constructeurs de la Sagrada Familia prenaient leur temps : l’édifice de Gaudí a seulement 100 ans, c’est un bébé !
Au-dessus de la calle Bisbe, le pont néogothique suspend ses dentelles de pierre jusqu’au Palacio de la Generalitat, qui abritait le gouvernement.
-Tu vois la princesse représentée sur le fronton ? C’est celle de la légende de Sant Jordi, le patron de la Catalogne. On dit qu’il a tué le dragon qui ravageait la ville !
-Oui : les lignes rouges du drapeau catalan, c’est le sang du dragon.
-Les roses rouges aussi.
-Brrr…
-¡Qué bien huele aquí ! (ça sent drôlement bon ici)
-Ce sont les fleurs des orangers !
-Les étudiants d’ici ont de la chance : leur université est un bijou parfumé !
-Viens, nous allons encore au temple d’Auguste, au Museu Mares, à la Plaza del Rey, à l’église Sant Just, et nous aurons terminé le rallye médiéval.
-Tengo hambre. (J’ai faim).
-Tu n’as qu’à manger ton pica pica…
L’après-midi, tout le monde se regroupe au pied de la magnifique église Santa María del Mar : plus ancienne que la cathédrale, elle garde la sobre élégance du gothique du haut Moyen Age.
Enfin, nous marchons jusqu’au port, en écoutant les arguments politiques des catalans féministes. Quelle ferveur ! Quelle pertinence !
Revigorés par l’air marin, les adolescent·es entonnent joyeusement « Entre poetas y presos ».
-Llegamos a Manresa. Chers élèves, pensez à continuer votre diaporama pour demain… et apportez vos maillots de bain !
-¡Hasta mañana !

Los profes
 
 
Virginie Marie et Edwige Lanères 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jueves, 4 de abril ¡EMPURIES Y PLAYA!
 
Quelle journée! Notre dernière excursion fut mémorable!
Pendant deux heures nous traversons les Pyrénées aux sommets enneigés : le bus nous conduit jusqu’à la Costa Brava, à Empuries.
Un vaste site archéologique, découvert il y a une centaine d’années par Puij y Cadafalch, déploie ses colonnes, ses ruines de temples, de thermes, de boutiques, de maisons et de palais, au bord de la Méditerranée. Une guide passionnante nous fait revivre les moeurs et les légendes antiques, en transformant les lycéen·nes en Grec·ques et en Romain·es. Manon, devenue l’architecte Claudia (en hommage à Claudius), trace dans le sable le plan de la cité: des allées perpendiculaires autour du forum. Arnaud, dans le rôle de Nému, est un riche propriétaire blessé à la main. Au temple d’Asclépios -le dieu de la santé-, la guérisseuse Salomé lui fait boire des infusions. Une consoeur demande au malade de dormir dans la chambre des serpents (l’attribut d’Asclépios et des médecins), puis elle interprête ses rêves magiques, tandis qu’un chirurgien recoud les plaies.
Rapidement guéri, le patricien prévient le boucher, qui invoque la déesse Artémis et lui sacrifie un mouton. On chante, on danse, on célèbre la guérison, et un artisan sculpte en pierre la main du patient. Les archéologues ont trouvé une quantité de sculptures de membres guéris; on peut les voir dans le musée.
-Voyez-vous l’îlot, là-bas? C’est la première cité grecque d’Empuries: ce nom signifie “le marché”, car les Grecs venaient ici pour le commerce; ils s’entendaient très bien avec les indigènes, les Ibères. Nous sommes au VIème siècle avant J.C. Deux siècles plus tard, les Romains viennent agrandir la cité pour y bâtir une base militaire, afin d’arrêter la conquête menée depuis Carthage par Hannibal et ses soldats montés sur leurs éléphants.
Nous découvrons les technologies développées pour le confort des citoyens: salle de gymnastique, sauna, bains, citernes, système de purification de l’eau grâce aux anguilles, salaisons, exportations de poisson… C’est impressionnant! La vie politique et religieuse se voit sur les pierres: agora, forum, symposium, temples, statues…
-Et pourtant, seulement 20% de la cité a été fouillée; tout était enseveli sous un vignoble.
-Avez-vous des questions? demande la guide.
-Sí, ¿por qué hay una estatua de … un miembro de hombre?
-Esto era símbolo de fertilidad.
-¡Ha! Gracias.
Los profes: “¡Nos vamos!”
Una alumna: “Tengo hambre”.
-Encore?
Le pica pica se déguste en marchant vers le village de L’Escala.
La mer! Les fleurs! Les barques! Les plages! Whaaaou! ¡Es un encanto! Un enchantement!
-Madame, pourquoi la mer a toutes ces nuances de bleu? Et pourquoi le ciel est bleu?
-Vamos, vamos… Aquí está la playa donde podéis comer y bañaros si queréis.
-¡Genial!
On dévore, on s’amuse; Tania joue du ukelele et chante comme une sirène.
Tout à coup, plusieurs garçons  déboulent comme des guépards! Ils bondissent sur leur proie et la jettent à l’eau! 
Le temps de battre des cils, on se retrouve trempé·e. Les habits collent à la peau, les cheveux sont des algues; merci les gars! Et ces félins n’épargnent personne. Plusieurs élèves sont flanqué·es à la mer sans pitié: Mathilde, Essiet, Aymeric, Julia, Madhi, Natalia, Montse… Mme Laneres est attrapée par Gaël et Charles: SPLACH! Sous l’eau! Elle se venge sur Madhi qui a l’imprudence de bronzer tranquillement au soleil. Résultat: Madhi la rebalance à l’eau!
Le judoka ne peut être jeté à la mer: même quatre garçons musclés, unissant leurs forces, se transforment en rouleaux de printemps sous les prises et les clés de bras du champion “ceinture noire”. Vient le tour de Gemma, la professeure catalane, puis celui de Mme Marie. C’est une hécatombe! Noël a trouvé la parade: quand les prédateurs courent vers lui, il se jette lui-même à l’eau! Quant à Pep, le professeur d’Histoire de nos correspondants, il balance Paula et s’en va nager plus loin.
Edwige prête sa robe à Julie, Andreu son pantalon à Gemma, Virginie s’enroule dans une serviette, et nous repartons en riant, sous un joyeux soleil.
¡Qué buen día!
-Chers élèves, envoyez-nous vos diaporamas commentés avant 20h: nous procèderons à la sélection pour la remise des prix qui aura lieu pendant la fête d’adieu.
Nous quittons nos amis catalans demain, à minuit. ¡Buenas tardes y hasta mañana! 
 
 
Edwige Laneres y Virginie Marie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Viernes 6 de abril:  MANRESA MEDIEVAL... ¡Adiós!
 
C'est un peu triste : aujourd'hui nous passons notre dernière journée avec nos correspondant·es catalan·es.
A 8h, comme chaque matin, tout le groupe franco-espagnol est devant le lycée, mais cette fois c'est pour suivre trois heures de cours : Histoire, géographie, philosophie, sport... Nos lycéen·es s'étonnent de voir que leurs homologues utilisent leurs téléphones, se lèvent, sortent de la salle et reviennent librement. Les élèves catalans parlent en classe, tutoient leurs professeurs... et terminent les cours à 14h. Ils ont une pause à 11h pour le pica pica. L'après-midi, ils peuvent s'adonner à leurs activités sportives ou artistiques, et réviser, étudier. Ils sont assez autonomes.
Sous une pluie froide, nous quittons l'instituto LLuis de Peguera pour visiter Manresa. Heureusement, la calle Balç est souterraine ! C'est une rue médiévale construite à l'époque la plus florissante du vieux Manresa: le XIVème siècle. La population qui affluait voulait vivre intra muros, pour assurer sa sécurité, si bien qu'il a fallu agrandir les remparts. Une guilde participait pleinement à l'essor économique : celle des tanneurs. Ils tannaient les peaux dans le torrent qui traversait la cité, et venaient suspendre leur marchandise dans cette longue galerie habitée. On se demande comment ils pouvaient supporter l'odeur, sans aucune fenêtre vers l’extérieur !
Toute l'histoire de la ville médiévale nous est contée par des vidéos et les hologrammes projetés sur les murs de pierre, sous les voûtes. On y voit une place de marché, où une vendeuse fort bavarde se plaint :
-Les femmes, elles travaillent du matin au soir ! Et à propos des seigneurs :
-Ces riches nobles, qui se disent généreux, ce sont eux qui payent le moins de tribut !
Regards complices entre les élèves... Certaines choses n'ont pas changé !
Remontés à la surface de la terre, nous changeons de guides : cette fois ce sont les élèves catalans qui nous présentent l'architecture de l'église la Seu, bâtie dans un style gothique aussi sobre, aussi élégant que celui de Santa María del Mar, à Barcelone.
-C'est le même architecte qui a conçu les deux églises, précise Oriol ; il se nommait Berenguer de Montagur. 
Marta nous montre les signes gravés par les tailleurs de pierre : ces signatures permettaient aux contremaîtres de payer leurs artisans à la tâche. Noël traduit une partie des explications de ses camarades, et fait rire ses auditeurs comme toujours. Du haut de la place qui jouxte la cathédrale, Pau, Andreu et Paula nous montrent le couvent fondé par Saint Ignace de Loyola...
Enfin le soleil perce les nuées. Quartier libre !
Les professeures accompagnent à Barcelone leur correspondante Gemma, pour une formation sur les "Bachibacs"- l'équivalent espagnol de notre "Abibac". 
Les élèves jouent, discutent avec leurs binômes, et préparent leurs valises pour partir à minuit.
Tout le monde se retrouve à 21h dans la cafétéria du lycée où nous avons été accueillis une semaine plus tôt; les parents ont préparé un buffet à partager avant la "fiesta" prévue dans la belle "sala de actos". Dans ce petit théâtre, les jeunes assistent à la remise des prix:
-meilleure harmonie dans le binôme: Louise-Marie y Meritxell
-meilleur montage vidéo du séjour: Olivia y Amalia
-meilleur diaporama: Lola y Sará
-meilleure contribution au voyage: Manon, Arnaud, Tania y Paula
¡Bravo! ¡Enhorabuena!
Gemma, Virginie et Edwige remettent aux gagnant·es des souvenirs de Catalogne et d'Alsace. Que la fête commence !
- Le diaporama est long car il y a beaucoup de photos, annonce Mme Laneres. Je vous propose donc de pousser les sièges et de danser pendant la diffusion des clichés.
En un clin d'œil, la salle des spectateurs de transforme en piste de danse. Les photographies vidéo-projetées servent de lumière d'ambiance, et les adolescent·es s'en donnent à cœur joie.
Mais quelle émotion quand vient l'heure des adieux! Quel déchirement! Au milieu des sacs et des valises entassés dans l'entrée, Français·es et Catalan·es se prennent dans les bras, pleurent, embrassent toute l’assemblée, et la scène recommence dehors.
Andreu et Noël apportent des cagettes de gâteaux et de boissons dans le car pour le voyage. Merci! ­ Muchas gracias ! A bord du bus, nos jeunes, de plus en plus émus demandent à redescendre pour un ultime "abrazo" collectif. Les visages baignés de larmes, les corps secoués de sanglots, tout le monde se saisit chaleureusement, cela forme une masse humaine compacte, une boule d'émotion intense.
Mais, il faut partir ; les deux chauffeurs nous attendent, il est temps de nous quitter. En pleurs, les Français·es se collent aux vitres, pour mieux voir dans la nuit leurs amis catalan·es, trépignant sur place. Quand le bus démarre, les Catalans courent en faisant de grands signes. Noël manque de tomber et se rattrape d'une manière clownesque ; Arnau pique un sprint qui le propulse en tête de peloton, et dans le car, les vitres vibrent sous les coups des jeunes Français·es.
Rouges de soleil, trempés de larmes, nos élèves mettent longtemps à retrouver leur calme. De mémoire de professeure, je n'avais jamais vu un au-revoir collectif si poignant. Pendant quinze heures, nous roulons vers Saverne, l'esprit ensoleillé d'amitié, de chaleur humaine, de découvertes, de souvenirs et de sourires !
¡Hasta luego amigos!
¡Nos veremos en verano!
Bien des Alsaciens ont prévu d'accueillir leur correspondant·e en juin, ou de partir à Manresa en août pour la Fiesta Mayor, la fête de la lumière.
 
 Edwige Laneres y Virginie Marie (las profesoras)