Lycée du Haut-Barr

- 67700 Saverne -

 
Photo N. 1 : Les 10 élèves acteurs de THLP, avec Mme Le Van, M.  Letzgus (au centre) et M. Haas.
 
 Le mardi 9 novembre 2021 restera un jour marquant pour les 10 élèves de THLP (Terminale « Humanités : Littérature et Philosophie ») qui, pour la première fois de leur vie, ont été filmés de manière professionnelle par le documentariste René Letzgus et son équipe. 
 
Photo N. 2 : Le tournage s’est effectué en salle 201 transformée pour l’occasion en « plateau ».
 
Les élèves s’entraînent depuis la rentrée, avec sérieux et engagement, lors de séances de philosophie dédiées à ce projet, guidés par Mme Le Van, enseignante de philosophie et référente UNESCO de l’établissement, pour interpréter la saynète qu’elle a écrite pour eux intitulée : « Louise Weiss et Simone Veil, destins croisés », dans le cadre des actions montées pour célébrer le centenaire de la Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH) le 04. 02. 2022 au Parlement européen (si la situation sanitaire le permet).
 
Photos N. 3 : Louise Weiss (1893-1983) 
 
 
Photos N. 4 : Simone Veil (1927-2017)
 
L’objectif de cette création théâtralisée est à la fois de disposer d’un support filmé pour la célébration du centenaire de la SMLH, de sensibiliser les élèves au parcours exemplaire de ces deux grandes dames qui peuvent valoir comme modèles pour la jeunesse, mais aussi de mettre en pratique ce qu’ils ont appris en première HLP sur « l’art de la parole » et de les préparer ainsi indirectement au grand oral où il faut disposer d’une aisance oratoire. La mise en scène théâtralisée a été prise en charge par Mme Le Van, et adaptée par M. Letzgus pour le tournage : un beau travail de coopération !
 
 
Photo N. 5 : Une belle collaboration entre l’enseignante et le documentariste.
 
Avant le tournage à proprement parler, des préparations « en coulisse » doivent être effectuées : le matin même, rassembler les éléments du décors, monter les trois caméras sur pieds ainsi que la régie avec un mélangeur, penser à l’éclairage et au son, bref, des aspects techniques qui ont été pris en charge par Jean Bechtold, cameraman au Parlement européen, et Thierry Maury, technicien expert de Pixea studio. 
 
 
Photo N. 6 : Jean Bechtold et Thierry Maury en train d’installer les caméras.
 
Mais il faut aussi évoquer le travail de répétitions en amont pour être prêt le jour « j » devant les caméras. Entre le temps d’apprentissage des répliques et le temps de restitution, nombres d’étapes ont été vaillamment franchies par les élèves, notamment, arriver à jouer de manière naturelle, surmonter son trac, travailler sa gestuelle et sa voix, habiter son personnage, utiliser des éléments scéniques pour valoriser son jeu, trouver une tenue de scène adaptée, se maquiller, et surtout répéter pour que le jeu soit fluide. 
 
 
Photo N. 7 : Mme Le Van et M. Letzgus donnent des conseils bienveillants à Clara Guenec et Laure Michel, lors de la saynète où Louise Weiss et Simone Veil se rencontrent au Parlement européen.
 
Parmi les différents temps de préparation, une rencontre essentielle a eu lieu, celle avec le documentariste René Letzgus au lycée, le mardi 19. 10. 21, en présence de Charles Haas, président honoraire de la SMLH du Bas-Rhin, pour préparer le tournage : les élèves ont ainsi chacun.e présenté leur(s) séquence(s) au documentariste, qui n’a pas manqué de les encourager, tout en leur donnant des conseils pour améliorer encore leur interprétation. 
 
 
Photo N. 8 : M. Letzgus utilise son portable pour entraîner les élèves à être filmés, ici, Mathilde Wilt qui joue Simone Veil engagée pour améliorer les conditions de détention.
 
Lors du tournage, toute l’équipe enthousiaste a découvert que pour disposer d’une version filmée qui convienne de chaque séquence, il fallait l’enregistrer trois à quatre fois. Ainsi, le temps investi dans les différentes captations est au final considérable. Et c’est d’ailleurs pourquoi le 9. 11. 2021, nous avons commencé à 13h et terminé le tournage à 20h 30, le temps de ranger tout le matériel, pour un film qui ne dure que 15 minutes dans sa version « longue ». Mais, le temps ne compte plus lorsque l’on est en tournage ! D’ailleurs, ce temps de captation est très particulier, un peu comme s’il sortait du « temps des horloges » (Bergson) pour instaurer « une durée » vécue, plus riche et créatrice, habitée d’intensité, d’authenticité, de relations chaleureusement fraternelles.
 
 
Photo N. 9 : Lors des dernières captations, il fait nuit dehors, mais Eva Drogue et toute l’équipe poursuivent vaillamment le tournage. 
 
Par ailleurs, il est essentiel de créer un esprit de groupe soudé, tissé par des liens de confiance, pour que chacun.e des actrices et acteur soit à l’aise et puisse donner le meilleur sur scène, ce qui fût le cas. Les adultes accompagnateurs, qu’il s’agisse du documentariste, de l’enseignante ou des caméramans, ont travaillé en synergie avec les jeunes pour valoriser leur implication et leur courage, car évidemment passer devant l’objectif de la caméra n’est pas chose aisée. Mais les élèves ont relevé ce défi avec brio !
 
 
Photo N. 10 : La version courte du film présente les combats de Louise Weiss, ici, ses coups d’éclat en faveur du suffrage féminin avec Clara Guenec, Tess Howald et Eva Drogue.
 
A partir de ce tournage, deux versions filmées ont été réalisées. Pour chacune de ces versions, des extraits des chansons (« Louise Weiss et le collier de perles blanches », « Combat ») de l’ancienne élève du lycée du Haut-Barr, Laura Eichert, ont été mobilisées pour le générique, avec son accord. La version « courte » présente uniquement les tableaux sur Louise Weiss (« Louise Weiss : une femme libre de son destin »), elle a été projetée en public pour la première fois lors des Journées Louise Weiss à Saverne, les 19 et 20. 11, devant 400 élèves d’abord, puis devant une 50taine de personnes. 
 
 
Photo N. 11 : Première diffusion en public de la version courte à l’Espace Rohan, le 19. 11. 21.
 
Une version « longue » sur Louise Weiss et Simone Veil a été montée, comprenant tous les tableaux, avec en particulier un dialogue fictif entre les deux grandes Européennes en juillet 1979 lors de la première session du Parlement européen élu au suffrage universel direct, et une finale où s’exprime un philosophe qui nous invite à méditer sur le parcours de ces deux femmes exceptionnelles. Cette version, intitulée : « Louise Weiss et Simone Veil : destins croisés », a été présentée au public pour la première fois devant 130 personnes en salle Marie-Antoinette au Château des Rohan de Saverne le 10. 12. 21, lors de la cérémonie des Palmes académiques de Mme Le Van, en présence de personnalités qui, toutes, ont exprimé leurs compliments aux jeunes interprètes fort talentueux. 
 
 
Photo N. 12 : Première diffusion publique de la version longue au Château des Rohan, le 10. 12. 21.
 
Donnons maintenant la parole aux élèves engagés dans ce projet :
 
 
Photo N. 13 : Mélanie Arziman interprète Simone Veil, qui retrouve la force de revivre après sa déportation. 
 
* Mélanie Arziman : « J’étais trop contente quand les filles qui représentaient Louise Weiss dans notre petit film créé avec René Letzgus sont passées à l’écran le 19/11/2021. J’étais fières d’elles, elles étaient trop jolies et le film rendait super bien sur l’écran géant de l’Espace Rohan. La chanson de Laura Eichert aussi était superbe ! ».
 
 
Photo N. 14 : Florentine Debusscher joue Simone Veil à son retour d’Auschwitz-Birkenau.
 
* Florentine Debusscher : « Lors du tournage, nous formions un groupe soudé, c’est ce qui m’a le plus émue, à vrai dire. Les professionnels étaient absolument géniaux, et cette journée était absolument géniale ! Nous n’avons pas tous la même façon de jouer, mais chacun.e a donné le meilleur, et c’était magnifique à voir ! ».
 
 
Photo N. 15 : Eva Drogue interprète Louise Weiss, polémologue, et grande reporter, réalisatrice de documentaires inédits (1945-1972).
 
* Eva Drogue : « Le projet de la saynète filmée à propos de Louise Weiss et Simone Veil a été une expérience marquante et enrichissante. Nous avons pu, avec mes camarades,  découvrir les grands moments de leur carrière, notamment en faveur de la cause féminine. Le côté cinématographique du projet m’a également beaucoup marquée. Nous avons appris ensemble beaucoup d’éléments techniques, pu vaincre le trac, c’était fort ! ».
 
 
Photo N. 16 : Auxane Frerejouan-Chelouti joue Louise Weiss, fondatrice, puis directrice de L’Europe Nouvelle (1918-1934) : « On ne pactise pas avec Hitler ! ».
 
* Auxane Frerejouan-Chelouti : « Cet hommage filmé rend compte du courage et de la détermination de ces deux femmes extraordinaires qui ont lutté toute leur vie pour obtenir les droits humains. Je suis très heureuse d’avoir pu participer à ce tournage et je remercie beaucoup le documentariste M. Letzgus pour sa disponibilité et ses conseils ».
 
 
Photo N. 17 : Clara Guenec incarne Louise Weiss, députée européenne (1979-1983).
 
* Clara Guenec : « Lors du visionnage de notre film sur grand écran, j’étais heureuse du résultat. J’ai trouvé ce film très abouti (en essayant de me mettre à la place du spectateur, d’imaginer son point de vue). Mais ce n’était pas la seule raison pour laquelle j’étais heureuse, puisqu’à ce même instant, tous les moments de la réalisation du film (les fous rires lorsque le réalisateur faisait des blagues, les encouragements de tout le monde lorsque c’était à notre tour de jouer, la fatigue lorsque nous finissions les répétitions tard, mais aussi la réalisation de la pancarte en un temps record) me sont revenus en tête. J’ai aussi été très émue d’avoir joué dans ce film présenté en public ». 
 
 
Photo N. 18 : Antoine Herr, qui joue le philosophe, avec Camille Veit, qui joue Simone Veil lorsqu’elle est ministre de la Santé et légalise l’IVG : deux féministes convaincus !
 
* Antoine Herr : « Lors du tournage du film sur Louise Weiss et Simone Veil, j’ai adoré mon personnage et son texte. Parce que ce n’est pas tous les jours que l’on vous demande de jouer le rôle d’un philosophe ! Donc, oui, jouer ce personnage, devoir se mettre à sa place mais surtout pouvoir terminer le film de façon grandiose, a été pour moi une expérience magnifique. Je ne suis pas prêt non plus d’oublier les événements amusants qui ont accompagné le tournage, notamment lors des répétitions avec Mme Le Van, le coup du parapluie qui s’ouvre ! »
 
 
Photo N. 19 : Tess Howald interprète Louise Weiss, féministe qui combat pour l’obtention du droit de vote des Françaises (1934-1936) et est fondatrice de l’association « La femme nouvelle ».
 
* Tess Howald : «  En plus de m’avoir permis de mieux connaître l’emblématique Louise Weiss, ce court métrage m’a également aidée à mieux m’exprimer oralement et à raconter une histoire à travers mon corps et ma gestuelle. Ce n’était pas facile, car j’avais peur de ne pas réussir, mais je me suis surpassée, comme mes camarades, et je suis très contente d’être parvenue à bien incarner ses combats féministes ».
 
 
Photo N. 20 : Laure Michel joue Simone Veil, élue députée européenne en 1979, bientôt première présidente du Parlement européen, qui se remémore les étapes marquantes de sa vie.
 
* Laure Michel : « Depuis le début de l’année, j’ai eu la chance de pouvoir travailler sur deux grandes figures féminines, Louise Weiss et Simone Veil. Elles ont un parcours de vie incroyable et courageux. Je suis très admirative des combats qu’elles ont toutes deux menées. Lors du tournage de la saynète de théâtre, j’ai interprété plusieurs fois Simone Veil. Ce qui reste inoubliable, c’est les progrès accomplis par tous, car nous étions très motivés ». 
 
 
Photo N. 21 : Tess Howald (Louise Weiss féministe) et Camille Veit (Simone Veil féministe) : complices !
 
* Camille Veit : « J’ai trouvé ça très intéressant de faire revivre ces deux femmes qui ont marqué les esprits en jouant les grands moments de leur vie. C’était un projet assez stressant étant donné que nous n’avions pas l’habitude de faire du théâtre, et encore moins devant des caméras. Cependant, je trouve que le rendu est vraiment génial ! Cet exercice m’a été bénéfique sur deux points : apprendre davantage sur le parcours de Louise Weiss et Simone Veil, mais aussi m’avoir aidée à vaincre ma timidité pour apprendre à m’affirmer ».
 
 
Photo N. 22 : Mathilde Wilt joue Simone Veil qui s’engage pour la cause des détenus.
 
* Mathilde Wilt : « Ce court métrage m’a permis de me mettre à la place de Simone Veil, de me retrouver en elle. Imiter ainsi un personnage est l’expérience la plus étonnante qu’il m’ait été donné de vivre. Je ne pensais pas que je pouvais aimer jouer, car j’ai toujours eu l’angoisse de m’exprimer en public, étant plus à l’aise à l’écrit. En jouant, j’ai toutefois oublié mon stress, et j’étais pleinement dans le personnage. Voilà ce que procure l’implication totale dans un projet : l’abstraction de l’extérieur au profit de la cause, ce qui procure comme une libération ».
 
 
Photo N. 23 : La troupe au complet.
 
Nos compliments aux élèves acteurs, et un grand merci à M. Roland Buttner, proviseur, Mme Laurence Jezequel, proviseure-adjointe, Mme Morgane Montembault, gestionnaire, pour leur soutien à ce projet. Merci à la SMLH du Bas-Rhin, à M. Cyrille Schott, son président, et à M. Charles Haas, son président honoraire, pour le financement de ce projet, qui a été réalisé pour le centenaire de cette société prestigieuse. Merci à M. René Letzgus, documentariste, pour sa générosité et ses conseils avisés, à M. Jean-Bechtold et à Thierry Maury, pour leurs compétences expertes lors du tournage.
 
Alors, si le cœur vous en dit, vous pouvez maintenant découvrir ces deux versions filmées. 
 
Version courte : « Louise Weiss : une femme libre de son destin » : ( 5:56 minutes)
 
Version longue : « Louise Weiss et Simone Veil : destins croisés » : ( 15 minutes )
 
 
Et voici l’article DNA