Lycée du Haut-Barr

- 67700 Saverne -

Photo 1 : Les actrices qui ont accepté de s’engager dans ce projet humaniste. Clara FERRIER, Cheyenne FROESCH-SAIDOUNE, Louise FUCHS, Melek HAMIMI, Yasmine HAMIMI, Kardelen ÖZENC, Lou WOELFEL

Les élèves de 1HLP avec des camarades du centre socio-cultuel ont eu la chance de pouvoir participer à un projet de tournage d’un spot pour dénoncer les violences faites aux femmes, mené conjointement par la Ville de Saverne et le lycée du Haut-Barr. 


Les élèves qui ont participé à l’écriture, aux voix off, au script : Mehdi ARZIMAN, Garance AUDES-REEB, Zoé DEBES, Amandine DINH, Nina LERCH, Alexandra MADER, Jade MALENENDJI, Solène MARIHNO, Naïs MEYER, Manon MOSER, Victoria SCHNELL, Mahla TUGEND


A. Lien pour visionner le spot « Il n’y a pas de petite violence ». 

B. Lien vers le document support de l’étape finale.

Nos compliments aux 16 élèves de 1HLP qui se sont investis pleinement dans le projet, et tout particulièrement aux 5 élèves qui ont accepté de venir, sur leur temps de libre, au centre socio-culturel pour mener le projet vers un bel aboutissement ! Bravo aux 3 jeunes du centre socio-culturel impliquées pour leur collaboration très constructive !

L’objectif était tout d’abord de travailler, dans le cadre de leur cours de spécialité en philosophie avec Mme LE VAN, sur le thème des « pouvoirs toxiques de la parole », et plus précisément sur les violences verbales au sein du couple qui peuvent dégénérer en violences physiques allant possiblement jusqu’au féminicide, tout en exerçant leur maîtrise de l’oralité, puisqu’ils ont effectué chacun.e des enregistrements des voix off du spot. Avec la vidéaste Anne CHABERT, ils ont pu, sur des heures banalisées à cet effet, travailler sur l’élaboration de messages percutants, sur le choix des images et de l’accompagnement musical, et enfin, procéder à un tournage d’entrainement au lycée. Les élèves qui ont accepté d’être actrices ont participé à plusieurs temps de rencontre avec des jeunes du centre socio-culturel, accompagnés par Olivier CARON et Ophélie SIMON, pour cocréer de manière collective ce spot engagé dans la lutte contre les dérives violentes au sein du couple. 

Projet réalisé en trois étapes.

1. Une conférence de Stéphanie GRAFF de l’association Femmes solidarité 67

Les élèves ont pu bénéficier d’une brillante intervention d’une anthropologue, Mme Stéphanie GRAFF, de l’association Femmes solidarité 67, qui leur a notamment expliqué le cycle de la violence, ainsi que les stratégies de l’agresseur. Il s’agissait ainsi de les sensibiliser à la thématique des violences de l’intime, en leur donnant certaines clefs de compréhension. L’objectif de cette rencontre était aussi de lancer le projet qui devait initialement être une petite création théâtralisée, mais qui a évolué vers l’idée d’un spot, plus bref et plus fort en termes de message à transmettre. Pour en savoir davantage, voir le lien : 
https://www.hautbarr.net/index.php?option=com_content&view=article&id=494:projet-unesco-lutter-contre-les-violences-faites-aux-femmes&catid=47&Itemid=376


2. Le tournage d’un spot avec Anne CHABERT :

En cours de philosophie, les élèves ont réfléchi à des textes et à des visuels qui seraient adaptés au message qu’ils voulaient transmettre. Ils ont fait quelques essais avec leur smartphone. Le support du spot a été réalisé par un travail collectif en huit étapes, partant d’une version initiale du texte à la version définitive, remaniée au fur et à mesure de l’avancée du projet, et des temps de rencontre entre les élèves du lycée et les jeunes du centre socio-culturel. 
Les séances de préparation et de tournage ont eu lieu L. 17/10 au lycée (2h) ; S. 22/10 au centre socio-culturel (2h) ; L. 14/10 au lycée (4h) et M. 16/10 au centre socio-culturel (4h).

Quelques beaux moments lors de la matinée de tournage au lycée :

 

Photos 2 à 10 : lors de l’enregistrement des voix.

Photos 11 à 22 : lors du tournage au lycée.

Quelques moments forts lors du tournage final :

Photos 23 à 34 : lors du tournage au centre socio-culturel.

C. Lien vers une version d’essai du spot (étape intermédiaire). 

3. Une après-midi au Cinécubic de Saverne : première présentation du spot au public, suivi du film de Claude Chabrol : L’Enfer

Toute l’équipe s’est rencontrée au cinecubic pour la première diffusion du spot dans sa version définitive. Après le discours introductif de Mme Béatrice STEFANIUK, adjointe aux affaires scolaires, Mme LE VAN et M. CARON ont brièvement pris la parole, puis un temps d’échange avec les élèves a eu lieu. Ils ont indiqué comment ils ont participé à la création du spot et en quoi ce projet leur a été profitable pour vivre une expérience créatrice partagée. Le maire de Saverne, M. Stéphane LEYENBERGER, qui a assisté à la projection pour soutenir cette action humaniste, a félicité chaleureusement les élèves et l’équipe mobilisée pour rendre ce projet possible.

Photo 35 : Après la projection du spot, l’équipe avec des « roses lumière » offertes par l’UNESCO.

Ensuite, le film L’Enfer de Claude Chabrol, sorti le 16 février 1994, a été projeté.


Résumé du film : Tout sourit à Paul : il devient enfin propriétaire de l'auberge où il travaillait et épouse Nelly, l’une des plus belles femmes de la région. Celle-ci lui donne bien vite un enfant. Mais Paul a des problèmes de dettes et subit la concurrence d'autres aubergistes. Il se met à boire de plus en plus, et surtout il est persuadé que Nelly le trompe. Il finit même par entendre des voix qui le lui affirment, jusqu'à devenir littéralement fou de sa « jalousie maladive ».


Commentaire de Mme LE VAN pour le cours en 1HLP : Ce film illustre parfaitement la conférence de Mme GRAFF en montrant les étapes de la violence, notamment l’inversion de la culpabilité, l’isolement de la victime, le harcèlement qu’elle subit, l’emprise affective, la présentation d’excuses avec les promesses de ne jamais recommencer qui aboutit à « une lune de miel » malheureusement provisoire, la gradation des violences, jusqu’à une possible mise à mort qui, dans le film, reste incertaine puisque le spectateur ne sait pas si le passage à l’acte est réel ou fruit du délire de Paul. « SANS FIN » apparaît en conclusion, montrant que la violence, et la folie qui va avec, se présente sous la forme d’un cycle, d’une spirale infernale, d’où le titre. Mais notre spot, lui, a été conçu dans l’idée que si une volonté collective voit le jour avec une implication nombreuse d’acteurs et d’actrices informés, de tous les âges, il est possible de changer le cours des choses : la violence n’est pas une fatalité !