Lycée du Haut-Barr

- 67700 Saverne -

Lycée du Haut-Barr La science-fiction pour sujet

DNA 1ER FEVRIER 2015

Dans le cadre des enseignements dispensés dans l’établissement, le lycée du Haut-Barr recevait l’auteur de science-fiction Johan Heliot. Il a rencontré pour l’occasion les élèves de la classe littérature et société du professeur Edwige Laneres.

Au centre de l’assistance, Johan Heliot a répondu à toutes les questions. PHOTO DNA

Accueilli au CDI par sa responsable Mme Gourmelon et le professeur, l’auteur a rencontré une vingtaine d’élèves curieux qui n’ont pas manqué de l’interroger sur son métier d’écrivain. Par ses réponses aux questions l’on a appris que Johan Heliot, de son vrai nom Stéphane Boillot-Cousin est aussi professeur de français et histoire-géographie en disponibilité de l’Éducation nationale pour se consacrer totalement à l’écriture.

« Renforcer l’attractivité de la voie littéraire »

La classe de « littérature et société » est un enseignement d’exploration destiné aux classes de secondes générales et technologiques. Il a pour finalité, disent les textes de « renforcer l’attractivité de la voie littéraire en montrant aux élèves l’intérêt, l’utilité sociale et la diversité des débouchés d’une formation humaniste ».

Les questions ont roulé durant plus d’une heure plus sur les méthodes de travail de l’écrivain que sur le fonds des œuvres lues. L’auteur s’est plié de bonne grâce à cet exercice n’occultant aucun sujet. Pourquoi Johan Heliot ? Parce que Heliot est le nom de mon chat et Johanna celui de mon épouse qui est aussi la première lectrice de toutes mes œuvres.

Si Stephen King est son modèle, il n’en oublie pas pour autant Roland Wagner, l’un de ses pairs et la grande référence qu’est Jules Verne, le père de ce genre littéraire. En formateur il explique les nuances qui caractérisent le terme générique de « sciences fiction » : l’imaginaire, la fantaisie et le fantastique. Comment inventer une histoire ? « Il faut garder les yeux ouverts et lire sans arrêt, l’écriture c’est 1 % d’inspiration et 99 % de transpiration. J’écris en fin d’après-midi ou au milieu de la nuit sur un PC et en musique. La préparation, les notes et la collecte de documentation prennent du temps ; après l’écriture en elle-même vient toute seule. Puis vient la phase de correction au retour du manuscrit de chez l’éditeur. Si au début on tique un peu de voir les phrases et même les paragraphes biffés, on accepte la légitimité du correcteur comme vous acceptez le retour d’une copie corrigée et annotée par votre professeur ».

Passionné et passionnant, Johan Heliot a apporté à son auditoire un témoignage vivant et concret sur sa pratique de l’art d’écrire.