Lycée du Haut-Barr

- 67700 Saverne -

Le 3 octobre 2024, en soirée, 40 élèves volontaires du lycée du Haut-Barr, accompagné·es par Edwige Lanères, Manuel Illana-Vilchez et Anna Wilt, découvrent au TNS une pièce bouleversante : Lacrima, de Caroline Guiela Nguyen.
La première sortie théâtrale de cette année scolaire, c’est ce soir ! Les quatre dizaines de lycéennes et lycéens du Haut-Barr attentent impatiemment l’arrivée du bus Fuchslock, une compagnie qui nous emmène depuis plusieurs années à Strasbourg. Le voici !

Merci à Adryen, Timm et Romain, les DJs du bus, pour l’ambiance exceptionnelle qu’ils ont instaurée sur les trajets ! 🌟🎶🎵✨


En route, les chants démarrent doucement, puis s’intensifient ; Romain choisit des chansons préhistoriques, entonnées en chœur par ses camarades qui -chose improbable-, connaissent les paroles : « Dans les yeux d’Emilie », « Les sardines », « Trois nuits par semaine », « Guajira guantanamera », « Les neiges du Connemara », « La tribu de Dana » et autres antiquités résonnent dans l’habitacle bientôt surchauffé, l’ambiance s’électrise et la joie demeure, malgré les travaux, les bouchons, les détours…

Tout le monde chante les mélodies puisées par Romain dans sa playlist vintage ! 😃😂🤣👏🏻👏🏻


A vingt heures pile, la cohorte déboule au TNS, attrape au vol les billets d’entrée, et se répand à l’orchestre, au premier et au deuxième balcon. Heureusement le spectacle commence avec un peu de retard ; tout le monde est installé, nous avons même le temps d’échanger des saluts de loin.

Hélène, Elysaure et Lysandre ont hâte de découvrir le spectacle.
Lysandre bénéficie de la carte Atout Voir : elle a déjà vu Lacrima, et elle l’a tant aimée qu’elle est venue la revoir.

Un décor qui rappelle les coulisses du théâtre, une robe immaculée, des portraits fleuris : tant de mystères accroissent notre envie de découvrir la pièce.


Mais à peine la lumière s’éteint-elle, à peine l’action a-t-elle commencé, déjà des ruisseaux de larmes coulent abondamment sur nos joues. Le titre ne mentait pas : Lacrima.
Une mère épuisée met fin à ses jours, sa fille hurle, les pompiers tentent en vain de la réanimer, notre cœur s’emballe… Pfouh ! Respiiiiire…
Une analepse nous renvoie huit mois auparavant. Marion est vivante. Première d’atelier dans une maison de haute couture à Paris, elle étire les voiles, les tissus, formule des demandes aux artisanes, à son mari -patronier-, sa fille-stagiaire-, sa belle-mère -mécanicienne- : toute la famille travaille là.

(Photo Jean-Louis Fernandez)
Les artisanes, les artisans couturiers, mécaniciennes, patronier, magasinière œuvrent avec un savoir-faire remarquable à la confection de la robe de mariée, tout en poursuivant la collection printemps-été.


Les matières soyeuses, les voiles transparents, les reflets des perles contribuent à la beauté du spectacle. 
Les premières répétitions ont eu lieu dans l’atelier de couture du TNS.


Un entretien sur Zoom avec le célèbre styliste Alexander, à Londres, met fin au suspense : la commande pour la robe de mariée de la princesse d’Angleterre leur échoit ! Commence une course contre la montre, mais une course à la qualité, au savoir-faire ancestral. Une course des mains, où les dernières dentelières d’Alençon doivent restaurer en quelques mois un voile qui détruisit la vue de leurs mères, de leurs grands-mères, pendant dix longues années. Une course paradoxale où un anglais prétend imposer des conditions de travail éthiques aux brodeurs indiens de Mumbaï, tout en exigeant le respect de délais impossibles à tenir sans s’y consacrer jour et nuit. L’esprit post-colonial s’entend dans la voix de ce responsable, dans ses injonctions sans appel. Il se voit sur le corps de ce brodeur ployé, comme recroquevillé autour des billes de nacre que ses mains d’or cousent une à une.

(Photo Jean-Louis Fernandez)

Le brodeur indien Abdul Gani coud les perles de nacre sur la traîne de la robe. Le contrat de confidentialité est si sévère que cet artiste ne sait pas sur quel ouvrage il travaille, et ignore l’identité du riche commanditaire.


Les voix se mêlent : l’anglais d’Inde, l’anglais de Londres, l’anglais d’Australie, le français de Paris et d’Alençon, le Tamoul, et même la LSF (Langue des Signes Française). L’autrice aime donner à entendre différentes langues sur scène. Seulement il n’est pas toujours possible de trouver des actrices, des acteurs qui maîtrisent ces langues. Aussi a-t-elle recours à des personnes qui ne sont pas des comédiens ou comédiennes professionnelles, comme Rajarajeswari Parisot, qui joue le rôle d’Anita, traductrice : elle transcrit les paroles de Marion et celles de l’ophtalmologue venue ausculter Abdul Gani, le brodeur aveuglé par sa tâche.

(Photo Jean-Louis Fernandez)
Rajarajeswari Parisot traduit les paroles tamoules en français.


(Photo Jean-Louis Fernandez)
Natasha Cashman joue tantôt le rôle de la médecine du travail, tantôt celui de l’ophtalmologue, tantôt celui de la mécanicienne qui décatit les tissus à Paris.

Dans ce travail effréné, en Inde, à Alençon, à Paris, les familles se disloquent. La confection de la robe vampirise les énergies et la force vitale de chaque être ; elle ronge les fils qui les relient.

Camille, la fille de Marion, a besoin de sa mère ; elle souffre de crises d’angoisse. Peut-être espère-t-elle se rapprocher d’elle en effectuant son stage de 3ème à l’atelier de couture où travaillent ses deux parents. « Je respire, tu respires », conjugue Marion en posant sa main sur le sternum de sa fille, sans parvenir à lui faire retrouver son calme. Car la source de cette angoisse est peut-être là, dans cet atelier. Nous le comprenons peu à peu, en découvrant la folle emprise exercée par Julien, le père, sur son épouse. Le soir, Marion n’est plus la dirigeante de l’atelier. Elle devient une victime. Une femme qui essuie les cris, les insultes, les coups d’un conjoint violent. La musique devient battement de cœur. Battement puissant. Trop fort. Trop rapide. Les cœurs des spectatrices et des spectateurs accélèrent leurs battements, dans la salle. Tous les élèves m’en ont parlé, après le spectacle, de leur cœur qui se mettait à suivre le rythme imposé par cette percussion, ce gros son oppressant.

(Photo Jean-Louis Fernandez)
Marion (Maud Le Grevellec) essaie de tenir, entre la direction de l’atelier, les délais trop courts, et la violence de son mari.

Une autre fille est en danger ; nous ne la voyons pas, elle s’appelle Rosalie et vit en Australie -singulière paronomase qui unit l’être à son pays-. Sa maman s’adresse à Thérèse, l’une des dentelières d’Alençon, âgée de 74 ans. L’Australienne d’adoption a besoin de savoir ce qui a tué Rose, la grande sœur de Suzanne, mais c’est un secret ; la dentelière se dérobe aux interrogations de sa fille. Il faut pourtant savoir si Rose était atteinte de la même maladie, qui prive le sang d’oxygène : cette affection est génétique, donc la recherche des antécédents familiaux est indispensable pour établir un diagnostic. Au fil des semaines, Margot, mère combattive parviendra à persuader Thérèse de lever le secret…

Le secret était le point de départ de la création de Caroline Guiela Nguyen. Ici le secret de la confection des robes se mêle au secret de la transmission génétique d’une maladie rare.


Dentelle pour le voile, broderie pour la traîne, couture pour la robe ; les savoir-faire incomparables des artistes artisan·es éblouissent les adeptes des fashion-weeks. Pourtant ces humains aux doigts d’or restent sciemment invisibilisés par le milieu de la mode et de la haute couture.

 

Mais c’est une tierce jeune femme qui émeut Stanislas, un élève de 2de. Sur le trajet du retour, il me confie avoir beaucoup aimé la fille du brodeur indien, Yasmine. Pourtant elle n’a pas de visage ! Elle n’a qu’une voix, elle n’existe que dans notre imagination. Mais Stan l’apprécie, probablement pour la tendre affection que cette locutrice exprime à son père, au téléphone. Ce père est un brodeur comme il n’en existe plus ; il tient son savoir de son père, qui le tenait de son père : la transmission perpétrée de père en fils confère à ces artisans-artistes un savoir-faire unique au monde. Précis, minutieux, patient et rapide, Abdul Gani brode de minuscules perles sur la traîne de la mariée, confectionnée dans un tissu précieux, trop fin, qui ne supportera pas le poids de toute cette nacre.
Car oui, la tragédie peut se loger dans le caprice d’une princesse, et dans l’indifférence des commanditaires.

(Photo Jean-Louis Fernandez)
Dans l’atelier de la Maison haute couture Beliana, la tension s’accroît au fil des mois, et des difficultés rencontrées dans la confection de la robe et de la traîne.


Une traîne se déforme, un corps de femme se casse sous les coups, les pupilles des brodeurs et des dentelières deviennent aveugles, les poumons sont en apnée… « Respiiiiire ».
L’autrice Caroline Giulia Nguyen maîtrise avec une infinie précision l’art de nous faire pleurer, et rire. Rire et pleurer. 
Catharsis radicale.
La scène du suicide est rejouée. Le mal et le mâle n’ont pas totalement gagné la partie : Marion n’est pas morte.
Les salutations se font devant un public sonné. Debout, mais sonné.
L’autrice apparaît côté jardin, les applaudissements redoublent, fort, et longtemps.

Applaudissements prolongés, pour ce spectacle bouleversant !
De gauche à droite : Caroline Guiela Nguyen (l’autrice et metteuse en scène, directrice du TNS) ; Dinah Bellity (joue Suzanne Belatar, mécanicienne, mère de Julien + directrice du musée d’Alençon), Natasha Cashman (médecine, mécanicienne) ; Nanii (la pompière + dentelière + mécanicienne) ; Vasanth Selvam (Alexander + pompier + Manoj Shandrasekar) ; Anaele Jan Kerguistel (Camille, fille de Marion et Julien) ; Charles Vinoth Irudhayaraj (Abdul Gani, brodeur) ; Dan Artus (Julien, mari de Marion, patronier + pompier) ; Rajarajeswari Parisot (Anita, traductrice + couturière) ; Maud Le Grevellec (Marion, 1ère d’atelier) ; Michèle Goddet (dentelière, mère de Margot, grand-mère de Rosalie).

Nous sortons, encore groggys.
Une femme prend la photo de groupe.

Nous retrouvons le bus dans la nuit. Echangeons nos émotions, nos impressions. 


Timm : C’était encore mieux que La tendresse, madame ! 
Yann : Oui, c’était très fort en émotions.
Elysaure : J’ai pleuré, et même Hélène a pleuré…
Adryen : Mon cœur se mettait à battre à l’unisson, avec la musique.
Léandre : Moi aussi !
Sacha : Je ne suis pas inscrit sur la liste, mais je peux quand même venir aux autres spectacles ?
Romain : Madame, c’était du grand art ! Les lumières changeaient pour nous situer à Paris, Alençon ou Mumbaï ; les vidéos permettaient de voir les expressions des visages ; la musique était tellement intense !
Lysandre : Maman, tu sais qui a enregistré la voix de la princesse anglaise ? C’est ma copine Louise, du Pontonniers : elle est avec moi en option théâtre. Elle a été auditionnée et choisie parce qu’elle parle français avec l’accent anglais.  
Stanislas : Cette princesse n’a pas la moindre idée du travail de fourmi fait par les artisans. 
Edwige : Et les artisanes. 

Lacrima fait l’unanimité : tous et toutes les élèves ont adoré ce spectacle. Les professeur·es aussi. Le sel de nos larmes sèche doucement sur nos joues. Dans le bus, l’atmosphère est très différente de celle de l’aller.
La pièce se joue encore en nous. Je me sens mal à l’aise dans mes habits, bien qu’ils soient de deuxième, troisième ou quatrième main. Ont-ils été confectionnés par des personnes exploitées, presque des esclaves ? Ce coton a-t-il été récolté par des cueilleurs et des cueilleuses et opprimées ? Ces coutures ont-elles coûté la vue à des femmes, des enfants forcés de travailler du matin au soir sur leur machine à coudre industrielle ?
De retour à Saverne à 00h00, plongé·es dans une obscurité parfaite, nous attendons les phares des parents, tout le monde se quitte, avec en soi des émotions qui résonneront encore longtemps, longtemps. Respiiiire.

Edwige Lanères

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Quelques retours des élèves, à l’écrit, au lendemain du spectacle


Elysaure : J'ai eu la chance d'assister à la pièce de théâtre Lacrima de Caroline Guiela Nguyen. Cette tragédie m'a totalement bouleversée et j'ai adoré cette œuvre. Elle met en lumière le travail acharné des couturières et couturiers, dentellières et dentelliers, brodeuses et brodeurs, qui, pour la plupart, perdent leur vue dans leurs ouvrages.
L'histoire tourne autour d'une princesse d'Angleterre qui passe commande d'une robe de mariée à la maison de haute couture française Béliana, Pendant plusieurs mois, une trentaine de travailleurs et travailleuses s'affairent dans l'atelier parisien, ainsi qu’à Alençon pour la confection des dentelles, et à Mumbaï pour les broderies.
Marion, la première d'atelier, est sous l'emprise de son mari qui la violente. Leur fille Camille a des angoisses et s'en prend à Marion.
J'ai beaucoup aimé la mise en scène. Les décors étaient magnifiques et très réalistes. J'ai admiré les jeux de lumières qui marquaient les différents moments de la journée, et les différents lieux. Les acteurs et actrices étaient fantastiques et j'ai pleuré à la fin du spectacle.

Daniel : En regardant le spectacle j'avais parfois l'impression de voir un film. On nous a proposé une mécanique que je n'ai jamais vue encore, les caméras, le grand écran, les transitions de décor. J'avais l'impression d'être en totale immersion dans le spectacle. Les gros coups de tambour résonnaient dans toute la salle à la fin des scènes dramatiques. L'heure défilait à vitesse grand V sur le grand écran pendant l'embrouille du couple sans qu'on s'en rende compte. On vivait vraiment l'instant présent. Le spectacle jouait beaucoup avec notre regard. J’étais tout proche de la scène, à l’orchestre ; il se passait plusieurs choses en même temps sans que je le voie, et lorsque je m'en apercevais, je me rendais compte de la lourdeur et du temps que ça prenait, le travail de brodeur. C'est un spectacle rempli d'émotions, je le conseille !
Alix : J’ai trouvé la pièce Lacrima fantastique. Cette pièce est poignante et m’a vraiment captivée tout du long ! Les acteurs étaient juste fantastiques et les décors tout autant ! Les musiques, elles, m’ont totalement bouleversée et apportent beaucoup selon moi ! 🤩 Cette sortie était vraiment géniale, sans oublier le trajet en bus très animé, une ambiance de folie dès le début 🥳 Trop bonne soirée ! 
Yann : C'est une pièce forte en émotions, qui nous captive dès le début et jusqu'à la fin. De plus les décors étaient animés en fonction de l'endroit où l'on se trouvait dans le monde (Inde, France). Les nouvelles technologies telles que les réunions en visioconférence ont été introduites tout en conservant la mise en avant du savoir-faire artisanal tournant autour de la soie et de la broderie. J'ai trouvé ça époustouflant de pouvoir rejouer la scène de la fin au début et à l'identique, au cinéma on aurait pris une seule prise alors qu'ici elle est jouée deux fois.
Gabin : Pour ma part, c'est l'une des plus belles pièces que j'ai vues ! Le jeu des acteurs, le scénario, et surtout la réalisation ! Avec cet écran, j'ai vraiment eu l'impression d'assister à un tournage de cinéma. Chose très impressionnante aussi, le décor : malgré le fait qu'il soit plus ou moins toujours le même, on avait l'impression qu'il y en avait plusieurs ! Une très belle réussite !

Aurélie : Bonjour Madame,
C'est avec grand plaisir que je rédige ce message pour m'exprimer sur le spectacle Lacrima de jeudi soir !
Je pense que c'est la première fois que j'assiste à un spectacle où le jeu des actrices et des acteurs m'a réellement émotionnellement touchée. Beaucoup de scènes m'ont donné les larmes aux yeux, tandis que les décors étaient vraiment magnifiques. Je n'ai pas vu le temps passer tellement cette pièce était immersive.
Je suis très reconnaissante d'avoir pu assister à ce spectacle,
Merci beaucoup

Lysandre : Ce soir, sur un coup de tête, j'ai eu envie de revoir Lacrima puisque j'en avais l'opportunité. Je l'avais vue pour la première fois le 16 mai. La revoir m'a donné une impression de retour à la maison. Un retour à quelque chose que je connais. Et puis, revoir toutes ces scènes en connaissant déjà l'histoire était une redécouverte totale de la pièce. Je n'ai pas ri, quand tout le monde riait aux propos insistants du mari abusif et violent. Mais j’ai beaucoup pleuré. Finalement, j'ai adoré retrouver le spectacle qui m'avait tellement touchée la dernière fois.
Romain : La mise en scène, l’interprétation des acteurs et actrices, les jeux de lumière ou encore les effets sonores, tout était bien pensé et bien réalisé. Dès le début on se retrouve plongé dans la pièce et on peut ressentir toutes les émotions. Pour moi c’est sûrement la meilleure pièce de théâtre que j’ai vue jusqu’à maintenant.

Timm : J'ai adoré la pièce de théâtre Lacrima, elle m'a réellement touché. Tout le monde pouvait s'identifier à un personnage ou un autre, c'est pour cela qu’elle marque les esprits. La manière dont elle joue avec la musique et la vidéo est admirable ; il y a toute une partie uniquement basée sur l'audiovisuel. J'ai adoré l'histoire, et sa morale m'a réellement parlé, elle m’a fait passer une très belle soirée. Merci à vous, de m'avoir fait découvrir cette pièce.

Anaïs : Cette pièce m’a beaucoup plu parce que les acteurs, les actrices et les musiques ont réussi à jouer avec nos sentiments, en particulier avec le stress. J’ai eu l’impression de vivre cette histoire, la pièce a réussi à provoquer mes larmes et ma tristesse petit à petit. Et enfin, l’ambiance dans le bus était super, toujours aussi chaleureuse et joueuse.
Adryen : Dès le début de la pièce, nous sommes plongés dans un cadre un peu angoissant, j'ai tout de suite été surpris par le jeu de basses, mon cœur se calait dessus. Les jeux de lumières et de caméras qui apparaissent sur la scène nous plongent encore plus dans l'ambiance de la scène et dans celle de la création de la robe.  Je conseille fortement d'aller vivre cette pièce. J'ai eu la chance de la voir avec des amis et des professeurs géniaux. De plus nous y sommes allés en bus, où à l'intérieur régnait une ambiance exceptionnelle, avec des élèves qu'avant je ne connaissais pas mais j'ai pu rire avec eux et aussi chanter grâce au DJ Romain.

Lucas : Cette pièce était géniale ! Merci encore de m'avoir fait participer, cette tension et cette gestion des émotions était parfaite ! Les langues étrangères n'étaient pas dérangeantes grâce aux sous-titres. La pièce était très jolie et bien préparée, les personnages jouaient très bien.
Cette pièce se jouait surtout sur l'angoisse, à cause de problème familiaux, d'environnement de travail, de stress, des problèmes de santé.
Un mélange de torture psychologique et physique, faisant passer des messages forts, comme tous les pleurs qu'une "simple" robe de mariage engendre pour si peu de temps d'utilisation. Ce message peut aussi se généraliser au monde de la mode, car il n'y a pas que les robes qui font tant souffrir.
Autre chose que j'ai relevé, même en France, il y a des problèmes qu'on ignore/oublie comme des problèmes de famille.
Cette pièce nous rappelle des problèmes liés au textile mais surtout des problèmes de société.
Encore merci !

Danaé : Bonjour Mme Lanères, 
En réponse à votre mail, voici ce que j'ai pensé de la pièce de théâtre Lacrima : 
Tout d'abord, le jeu des comédiens m'a époustouflée. Je crois même que je n'ai jamais vu un tel jeu d'acteur lors d'une pièce de théâtre. La pièce m'a fait voyager à travers mille émotions, aidées par le son et les lumières qui ont été travaillés de manière remarquable. La musique était évidemment toujours en raccord avec les différentes scènes, elle contribuait à nous emmener dans cet univers de dentelles et de larmes. Pour ce qui est de la mise en scène de Lacrima et de la disposition de la scène, j'avoue avoir retrouvé les codes du cinéma plutôt que les codes du théâtre. Pour moi, l'écran était trop utilisé et mis en avant, et la mise en scène et le jeu des personnages m'ont ramené à un cinéma où je voyais un film (spectaculaire) et non à une pièce de théâtre jouée par des comédiens en face de moi. 
Merci pour nous avoir emmenés voir cette œuvre bouleversante, 
Cordialement, 
Danaé WINTZ, 2nde2

Louis : Oui alors concrètement : l'ambiance dans le bus plombée après m'être fait arracher par le prof de philo aux échecs 😂.
Sinon lors de la pièce de théâtre j'ai trouvé le rôle du mari un peu "distingué", qui sort de l'ordinaire, en effet il est rare d'entendre un homme demander un test urinaire en PLEIN théâtre c'est assez singulier. Le rôle du mari rajoutait une vraie intrigue en plus par rapport à la conception de la robe. Outre cet "antagoniste" la narration était bien mise en œuvre, à la fois pas trop chargée pour laisser "vivre" les personnages mais pas non plus absente, pour ne pas perdre les spectateurs s'ils avaient 2/3 secondes d'inattention. 
Sinon l'ambiance est toujours sympa au TNS et dans le bus 

 


Le retour d’Hélène, élève de 2de6.

 


Quelques avis des élèves de Terminale et de 2de.


Edwige : La chanson de Gaël Faye tourne en boucle dans ma tête : « Respire ! »